GSP et Maurice Richard

Le gladiateur (combattant en arts martiaux mixtes) Georges St-Pierre affirme que la MMA est rétrograde :

 

« Au hockey, à l’époque, il y a eu Maurice Richard, et je suis certain qu’il aurait aimé que ça se fasse, a déclaré St-Pierre, alors qu’il participait à une activité caritative destinée aux enfants mercredi matin à Montréal. (...) Je ne fais qu’une comparaison, mais en MMA, on est comme à l’époque de Maurice Richard. La question n’est pas de savoir si ça va se faire, mais quand. » http://mbe.io/2iocRKS

 

 http://mbe.io/2hL0nfK

 

L’évocation du Rocket porte son effet habituel. Des ouvriers manuels (les sportifs) exploités par des méchants qui refusent de payer le poids de la chair meurtrie exigée par les fans… L’histoire classique d’une classe opprimée par des propriétaires abusifs.

 

Sauf que l’Histoire avec un grand H révèle d’autres faits. Lorsque Richard, à son apogée, croise Jean Béliveau dans le vestiaire pour la première fois, les chiffres peignent un tableau très différent. Alors que le salaire moyen dans la LNH est de 8000 $ par année, Béliveau est assis sur un contrat de 100 000 $, assorti d’un emploi à vie chez Molson.

 

La relation entre le Canadien et Richard mettra plus d’une trentaine d’années avant de se cicatriser. Béliveau était un commis voyageur talentueux et prévisible, formaté précisément pour les besoins d’un producteur de bière. À l’inverse, Richard n’était à l’aise que dans ses patins et son monosyllabisme habituel le transformait en morte-parole inefficace.

 

Alors qu’est GSP en 2016 ?

Un Rocket ou un Gros Bill ?

L’avenir nous le dira peut-être.

 

 

(L’auteur du tableau Pollice Verso est Jean-Léon Gérôme http://mbe.io/2i4FTRY)